Me Camplimbar
Cimbu Annà, une femme originaire des Beena Kanyòka, avait été mariée à l’âge de treize ans, comme cela était la coutume en ce temps-là. Elle avait eu son premier fils, Lufùlwàbò Kabàmbà Paul, à l’âge de quatorze ans. Désormais, on ne l’appela plus que Mwâ Kabàmbà (mère de Kabàmbà), ainsi que le veut la tradition. Elle a mis au monde onze enfants au total, dont un seul a perdu la vie en bas âge.
Eh ben, celui-là, ce n’est pas n’importe qui, hein !
Le prisonnier qui renverse les empereurs
Kabàmbà Pôlù Mwena Kalenda
Koonyimutengele géant qui se dresse à Dìnsangà
Baobab que l’on n’encercle
Source où chacun se désaltère
Frère aîné de Ndaayà Mwâ-Kabuta
Fils premier né de Cimbu Annà et de Lufùlwàbò Simon
Eléphant-à-la-peau-rugueuse qu’on ne terrasse
Le Maître qui gagne les causes les plus désespérées
Mère aimée comment dire tes noms
Ami des femmes et des hommes ami des enfants
Le riche sans compte en banque qui place sa richesse dans les humains
Ma joie est sans limites aujourd’hui est un jour béni
Cette époque tumultueuse vit donc la naissance d’êtres étonnants
Tel Paul Kabàmbà fils aîné de Cimbu Anne et de Lufùlwàbò Simon
Le Maître qui vint enseigner aux hommes l’art d’aimer et de vivre
Telle Ndaayà Louise sœur du Maître et femme d’exception
Kabàmbà Nsenda Lufùlwàbò dit Camplimbar
Le Maître plein d’intelligence et de bienveillance
Kabàmbà Nsenda Lufùlwàbò La-force-faite-homme
Que n’effrayèrent ni l’ouragan ni l’incendie ni la nuit
Lufùlwàbò Nsenda Kabàmbà
Le Maître libre plein de compassion
Cimbu Anna c’était la Mère
De Kabàmbà Lufùlwàbò Nsenda
Celui à qui les pasteurs venus d’Amérique
Avaient imposé le nom de l’apôtre Paul
Celui qu’appelaient Maître Camplimbar
Celles et ceux qui avaient eu la chance
De l’approcher et de le connaître
Oui elle avait enfanté un Maître
Sur ma route je croisai Ndaayà fille de Cimbu et Lufùlwàbò
Elle m’accueillit au plus intime d’elle-même Elle me donna le jour
Et je croisai son frère aîné Kabàmbà Paul le Libre-et-Généreux
Tous deux êtres de grande envergure aux mille seins
Issus de Kalonji qui descendait de Kalenda le Prolifique
Tous deux grands sages serviteurs du Dieu présent en eux
Aimant l’Homme et admirateurs de l’Enfant Pure-innocence
Ma mère c’est Ndaayà Lwisà wa Konjì
Sœur de Kabàmbà Le-Grand Le-Magnanime
Fille de Cimbu Anà Mwâ Kabàmbà
Ma formidable grand-mère
Kabàmbà Lufùlwàbò et ceux de sa trempe
Ont marqué leur temps Ils ne sont pas passés inaperçus
Frère aîné de Maamà Sâlà il est connu aussi sous les noms
De Lufùlwàbò Kabàmbà Nsenda et ou Camplimbar ou Maître